Le chômage face aux pénuries : donner et demande

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Les affaires reprennent peu à peu. Les difficultés de recrutement aussi. L’activation des demandeurs d’emploi est sur le grill. UCM insiste sur le renforcement des droits et obligations.

Le cocktail est explosif. D’un côté, il y a le vieillissement structurel de la main d’œuvre et des départs à la pension qui peinent à être remplacés dans les entreprises. De l’autre, une relance des activités économiques assortie d’un besoin urgent de reconstruction wallonne.

Tout cela expose les limites de notre marché du travail.

Et si les causes sont multiples pour expliquer le nombre élevé de chômeurs face au nombre croissant d’offre d’emplois, des mesures rapides s’imposent. C’est dans ce cadre que les mécaniques de notre assurance chômage doivent notamment être affinées. Tant du point de vue des droits, que des obligations.

Dynamique duale du chômage : Entre donner davantage…

Notre système d’assurance chômage est illimité dans le temps, sauf sanction. Toutefois, le montant des allocations diminue lui aussi dans le temps et la différence avec un vrai salaire se fait de plus en plus sentir.

Avec ces règles du jeu, UCM soutient l’idée d’une allocation de chômage duale : c’est-à-dire donner plus, et plus longtemps, mais uniquement à ceux qui s’activent.

Cela doit passer par :

  1. des dispenses de disponibilité plus souples, pour permettre au plus grand nombre de demandeurs d’emploi possible de se lancer en formation, avec une sécurisation financière de leurs allocations ;
  2. un gel complet de la dégressivité des allocations de chômage pendant que l’on se forme ou que l’on reprend des études. Ce n’est pas toujours le cas aujourd’hui, suivant les situations ;
  3. la mise en place d’un meilleur soutien financier à la formation. Cela va de la revalorisation (et défiscalisation !) des différentes indemnités perçues dans le cadre d’une formation ou d’un stage à l’octroi de primes pour s’orienter dans des formations particulièrement porteuses (prime ‘métiers en pénurie’).

Si les deux premières mesures sont à charge du budget de l’ONEM au fédéral, ce sont les régions qui financent la troisième.

Une stratégie globale entre entités est donc nécessaire.

… et demander davantage

Face à cela, l’activation des demandeurs d’emploi doit jouer son rôle. C’est déjà prévu légalement : on ne peut refuser un emploi ou de suivre une formation, sous peine de sanction(s).

Le hic, c’est que les “propositions” des conseillers du Forem et d’Actiris peuvent tarder. Beaucoup de demandeurs d’emploi n’ont pas ce fameux « plan d’action individuel », ou pas assez vite. Parfois, ce plan est générique et n’est qu’une coque vide. C’est tout l’enjeu de l’activation dans les années à venir pour les opérateurs d’emploi : davantage solliciter les demandeurs d’emploi pour qu’ils se forment dans un domaine porteur, en multipliant le nombre de plans d’actions établis par an et en y incluant directement des actions de formation à réaliser.

Et à défaut de suivi, enfin, sanctionner.

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